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  • Mathilde Bourmaud

Il est toujours aussi bon et aventureux de tirer le fil qui prend naissance dans le pli que forme un


Yann Moix, ne serait resté ni plus ni moins que son problème, si tant est qu'il avait su garder ses préférences pour lui-même. Mais un problème qui, par son aveu, est venu faire écho à celui de celles qu'il méprise: à savoir l'objectivation incessante des corps, et l'invisibilité ou encore mépris des femmes de plus de 50 ans dans la société.

"Un corps de femme de 25 ans, c'est extraordinaire. Le corps d'une femme de 50 ans n'est pas extraordinaire du tout". Dans cet exercice de style, la sagesse n'est pas venue lui effleurer le nombre de ses années.

Yann Moix, mi-écrivain mi-critique, qui par un premier épanchement, en a dit long sur ses désirs (déguisés en "amour") d'un corps plus que d'un être. Yann Moix qui, par une dernière défense adolescente, a définitivement enfoncé le clou de son spectacle donnant une fois de plus à la roue médiatique qu'il connaît bien tout l'élan nécessaire pour offrir la meilleure des visibilités à son "Moix" et à la déchirure amoureuse dont il se fait le héros.

Un jeu du "SurMoix" qui s'est fait au détriment de celles qu'il insulte. Des propos vulgaires, sexistes, misogynes voire pathologiques d'un homme systématiquement dans la provocation d'exister quitte à se faire détester.

Plus qu'à l'indifférence, les œillères forcent à l'ignorance.

Finalement, Yann Moix, ne serait resté ni plus ni moins que son problème, si tant est qu'il avait su garder ses préférences pour lui-même. Mais un problème qui, par son aveu, est venu faire écho à celui de celles qu'il méprise: à savoir l'objectivation incessante des corps, et l'invisibilité ou encore mépris des femmes de plus de 50 ans dans la société.

Finalement, ne pas répondre à sa provocation aurait été comme s'arrêter ou refuser d'avancer tout net sur le chemin de la transhumance que la vie nous offre à travers les âges. Et dont la société dans ses représentativités doit en accepter le virage!

La seule voie que l'on se devrait donc de lui suggérer serait d'aller planter son regard vers l'invisible.

Cet invisible à ses yeux, sans doute par peur de voir ce qu’il ne saurait ou voudrait voir dans le bain de la beauté de l’existence, ou ce qu’il ne saurait gérer : la maturité.

Car il est encore temps de rappeler qu'il est toujours aussi bon et aventureux de tirer le fil qui prend naissance dans le pli que forme une ride. Car il est un voyage dans le temps et son vivant où toutes les surprises de l'expérience et de l'épanouissement sont garanties.

Un voyage qui commencerait en se regardant dans le fond des yeux pour tenter, plus que de n'y paraître, d'être touché par l'âme de l'autre. Et ainsi définitivement se (re)trouver.


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