top of page
  • Mathilde Bourmaud

Manuel Collas de la Roche « Nous devons nous rassembler et sortir du silence, non pas pour nous révo


Du mannequinat au monastère bouddhiste puis au cinéma, certain n’en tisserait aucun lien. Pourtant, Manuel Collas de la Roche en est le dénominateur commun. Un homme de sens, de profondeur et d’engagement pour qui les coïncidences de la vie ne sont ni plus ni moins que des opportunités du hasard à saisir et construire. Des rencontres qui l’ont amené à mesurer la réalité du monde et se donner pour mission : initier le dialogue et l’émergence de solutions à l’amélioration des populations et la protection de la planète. Convaincu que le cinéma doit en porter cette responsabilité, Manuel Collas de la Roche organise prochainement et pour la troisième édition consécutive le Monaco Better World Forum. Un prix où sont projetés documentaires et longs métrages issus de différent pays pour défendre et soutenir les acteurs du monde de demain.

Manuel Collas de la Roche, l’homme à la croisée des rencontres et engagements me raconte son histoire.

On compte tous une présence qui revêt une place toute particulière dans la trame de notre existence. Pour Manuel Collas de la Roche, elle se prénomme Célestine. Sa grand-mère maternelle qui lui a transmis son élégance et ses yeux bleus en héritage, et une éducation pieuse tournée vers autrui. « Tout ce que je vis aujourd’hui lié à mon chemin spirituel et à mon travail sont inspiré de ma grand-mère. Je passais beaucoup de temps avec elle. Elle s’occupait d’œuvres humanitaires et d’un presbytère où j’allais servir à la messe. ». Loin du décorum seventies de l’époque, la chambre de Manuel, enfant, s’apparente à une sacristie avec le poste de radio branché sur les ondes de Radio Vatican. Manuel aime le recueillement que l’exercice de la religion lui impose. Une pratique qui ne le quittera pas, même adolescent lorsqu’il part devenir mannequin en Asie.

« J’avais besoin de briller comme tout le monde, d’être connu ». Une nouvelle réalité à l’opposé de la précédente mais qui permet à Manuel Collas de la Roche de découvrir pendant une quinzaine d’années l’Asie. Une culture, un état d’esprit, des religions diverses comme le bouddhisme japonais. Entre Tokyo, Singapour, Hong Kong, Sidney, Taiwan, Manuel trace son chemin avec sa croyance toujours pour bagage. Du « bon endroit au bon moment » combiné au talent de jeune premier, Manuel va jusqu’à embrasser une carrière d’acteur au près de Marie Christine Barrault et Lauren Bacall.

De la lumière des projecteurs à la lumière intérieure

De retour en France suite au décès de son père, Manuel rencontre, par le pur des hasards, le Dalai Lama de passage dans un hôtel parisien. Bouleversé par son message, il part en Inde direction Dharamsala pour voir, ressentir et vivre son enseignement. Revenu imprégné du bouddhisme tibétain et ses maîtres, il répond à l’appel de la vie monastique. A la trentaine passée, Manuel est ordonné moine bouddhiste. « J’ai fait ça en conscience. Ça me paraissait évident par rapport à ce que j’ai vécu avec ma grand-mère. Je l’ai vécu comme un nouveau départ après toutes ces années à tourner en Asie et prendre un avion tous les deux jours. » Une nouvelle vie dorénavant faite de prières, méditation et d’actions humanitaires entre l’Inde et Paris, où Manuel vit pendant trois ans proche de son maître.

De la prise de conscience à la transmission

Mais une rencontre avec le réalisateur Jan Kounen va à nouveau changer le cours de son destin. Manuel Collas de la Roche va croiser le chemin d’une autre grande voie féminine. Celle d’Amma, la grande figure spirituelle de l’Inde. Honorée par les Nations unies, invitée par le pape François, célébrée par les médias du monde entier, Amma attire les foules, inspire les artistes et côtoie les plus grands dirigeants de la planète grâce à ses étreintes « darshan » prodiguées lors de grands événements. « On peut parler de synchronicité avec Jan. Et cette rencontre a fait la suite. On a produit un film sur Amma et signé avec Arte Cinéma et Canal Plus ». Plus qu’un film, « Darshan – l’étreinte » est un véritable voyage autour du sacré et de la vie d’Amma. Un message d’amour, de paix et de compassion présenté à Cannes en 2005 en la présence de moines swamis venus monter les marches du Festival. « Ce film transmet l’espoir que l’amour existe, qu’il soigne et résout les problèmes afin de créer un climat de paix dans le monde. Produire des films qui vont révéler des choses au public, l’aider, l’élever, le soutenir, c’est génial. Sinon ça ne m’intéresse pas ! »

De l’inspiration à l’action

Aujourd’hui, Manuel Collas de la Roche, fervent fidèle de la religion de l’amour, s’occupe bénévolement des relations publiques d’Amma quand elle vient en France. Et poursuit sa course et cet engagement à travers le cinéma. Convaincu que le septième art doit se mettre au service des plus grandes causes humanitaires afin d’éveiller les consciences et initier la paix, Manuel organise pour la troisième année consécutive, le 21 et 22 septembre prochain, le Monaco Better World Forum. Un prix où seront projetés documentaires et longs métrages issus de différents pays pour défendre et soutenir tous les acteurs du monde de demain. « Nous devons nous rassembler, sortir du silence, créer des ponts et des synergies, non pour nous révolter mais pour rétablir un juste équilibre, afin de guider et d’inspirer les générations futures à s’engager pour un monde meilleur ». Un forum créateur de conscience sur les grandes problématiques du monde actuel, tel que le droit des femmes « Les femmes permettent cet éveil de conscience par ce qu’elles sont, ce qu’elles font. Et il est essentiel de les permettre en lumière ». Mais également la protection de l’enfance, le handicap, la biodiversité et l’environnement. Des sujets auxquels, tout le monde peut être confronté un jour ou l’autre. « Et si nous récompensons des films pour leur impact, nous récompensons et soutenons également des projets humanitaires tout au long de l’année pour être utile sur le terrain ». Des projets parmi lesquels : l’association Akamasoa du Père Pedro Opeka qui vient en aide aux plus démunis sur l’île de Madagascar, le Programme des Faiseurs de la Paix et de l’Académie de la Paix des casques bleus, ou encore l’Hôpital de Panzi représenté par le Dr. Mukwege, « l'homme qui répare les femmes ».

Manuel Collas de la Roche, ou l’homme qui fait ce qu’il dit et inspire à autrui.

Lien vers l'évènement : www.bwforum.org

You Might Also Like:
bottom of page